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Leur société
Bilan social macronien : en faveur des plus riches
Jeudi 6 janvier, Macron a prononcé, en visioconférence, le discours inaugural du congrès de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Devant ce congrès, qui regroupe 870 associations ou organismes portant assistance aux personnes en situation de grave détresse sociale, le président a cherché à vanter son « bilan social »…
Pour l’occasion, les formules méprisantes ont été mises de côté. Il n’était pas question d’énoncer qu’ « on met un pognon de dingue dans les minima sociaux », ou encore qu’il suffit de « traverser la rue pour trouver un emploi ». Bien sûr, Macron n’a évoqué ni la réduction des allocations logement ni celle des allocations chômage qui ont frappé les familles populaires. Le masque de l’homme tourmenté par la grande misère, l’aide à l’enfance et la réinsertion par l’emploi était de rigueur. Selon Macron, le bilan social est cependant globalement positif sous prétexte que le nombre officiel d’hommes et de femmes vivant dans la grande misère – 9 millions – reste le même qu’au début de son mandat malgré la crise sanitaire.
Macron a déroulé les mesures qu’il n’a pas prises pendant cinq ans, mais qu’il prendrait si plus de temps lui était donné. Ainsi, il promet, entre autres, des dispositifs d’accueil des enfants de mères isolées pour leur permettre de trouver un emploi à plein temps. Et enfin il promet pour février une énième consultation, une « grande conférence sociale ».
Dans la continuité de Sarkozy et Hollande, Macron a baissé les impôts des plus fortunés, alors que les associations elles-mêmes ne cessent d’alerter sur l’augmentation de la pauvreté et de la précarité. Les dividendes versés aux actionnaires ont explosé, l’euphorie du CAC 40 à la Bourse de Paris fin décembre en étant le témoignage le plus éclatant, alors que le chômage continue ses ravages.
Mais comme il lui faut trouver quand même des voix du côté des électeurs de gauche, orphelins d’un candidat en position d’être élu, il s’est fendu d’un petit discours… qui aura bien du mal à faire oublier que, tout comme ses prédécesseurs, son seul bilan social positif est en faveur des plus riches et de la classe capitaliste.