- Accueil
- Lutte ouvrière n°2787
- Macron et Omicron : la santé des profits d’abord
Leur société
Macron et Omicron : la santé des profits d’abord
Lundi 27 décembre, le Premier ministre, Castex, a dévoilé les mesures censées permettre de lutter contre le regain de l’épidémie de Covid-19 lié au variant Omicron.
Il ne sera plus possible de boire son café debout dans un bar, de manger du pop corn dans un cinéma, ou un sandwich dans le train, ni d’assister à un concert debout.
Une nouvelle fois, le gouvernement démontre que sa seule véritable boussole est la défense de l’économie, en fait, de la possibilité pour le patronat de continuer à faire du profit. Et pour le reste il se contente de mesures aussi ridicules qu’inefficaces
Castex a promu le télétravail trois jours minimum par semaine pour ceux qui le peuvent. Mais, pour ceux qui produisent des richesses dans les usines, qui les transportent ou qui permettent qu’elles soient vendues dans les magasins, il reste obligatoire de s’entasser dans les transports pour aller travailler, et de le faire toute la journée, au coude-à coude, avec son masque !
Alors que le monde médical s’accorde sur la grande contagiosité de ce variant, le gouvernement envisage de diminuer le temps d’isolement des malades et des cas contacts. Cela paraît absurde, mais c’est efficace... contre les effets néfastes pour la production des arrêts maladie liés à l’épidémie et aux cas contacts en hausse.
De même, alors que le rôle des enfants dans la contagion est affirmé, la rentrée scolaire s’effectuera sans aucune amélioration sanitaire. Si le gouvernement ne ferme pas les écoles, cela n’a rien à voir avec une quelconque préoccupation de l’avenir des jeunes, mais avec la nécessité de ne pas bloquer les parents à la maison, les empêchant d’aller travailler.
Et si Macron et Castex ont reculé devant la possibilité d’imposer le passe vaccinal dans les entreprises, c’est seulement face à l’hostilité des patrons qui ne voudraient pas voir diminuer leur main-d’œuvre. Comme à chaque étape de cette épidémie, les gouvernants veulent faire croire que le seul choix existant est celui entre le confinement et l’arrêt des activités, ou bien les mesures qu’ils imposent. Car, pour eux, embaucher dans la santé, dans les transports, dans l’éducation, pour appliquer les moyens connus de limiter la propagation du virus tout en prenant en compte les intérêts de la population, cela n’est pas concevable. Les gestes barrières de ces gouvernants sont ceux qui leur interdisent de toucher aux intérêts et aux milliards des capitalistes !