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Leur société
Protocole sanitaire à l’école : l’incurie continue
Face au rebond épidémique, le gouvernement a annoncé le passage au niveau 3 du protocole sanitaire dans les écoles : port du masque dans les cours de récréation, restauration aménagée pour limiter les brassages, dépistage de tous les élèves, sports de contact restreints.
Ces mesures ont un air de déjà-vu. Comme à chaque nouvelle annonce gouvernementale depuis des mois, tout le personnel qui fait fonctionner les écoles doit se débrouiller pour résoudre les problèmes. Aménager la restauration signifie en effet trouver du personnel pour accueillir les élèves sur une plus grande plage horaire, sans que cela soit satisfaisant car bien évidemment personne ne peut pousser les murs des locaux.
Concernant le dépistage des élèves, il faut rappeler que, selon les précédentes recommandations, ce serait aux parents qu’incomberait la tâche de réaliser le test, aux directeurs d’écoles et aux enseignants celle d’en vérifier la négativité. Ce protocole, expérimenté depuis début octobre dans dix départements, a montré de nombreuses failles. Laboratoires d’analyse débordés et cellules sanitaires académiques incapables de se déplacer dans les écoles ont entraîné, au bout du compte, un nombre important de fermetures de classes.
Et que dire du fait que les classes restent surchargées, ce qui est un énorme problème pour permettre aux élèves de progresser, qu’il y ait une épidémie ou pas. Depuis mars 2020, c’est-à-dire depuis plus d’un an et demi, aucune mesure d’urgence n’a été prise pour débloquer un budget permettant l’embauche d’un grand nombre d’enseignants, de personnel de nettoyage, d’infirmières. Ce serait pourtant le seul moyen de continuer à faire tourner les écoles dans de bonnes conditions malgré le Covid.
L’accès à l’éducation et la santé des élèves ne font pas partie des vraies préoccupations de Blanquer. Comme le reste du gouvernement, il se soucie avant tout d’aider les patrons à garder un maximum de salariés au travail.