Une opération de restructuration d’un montant de 33 millions d’euros a été lancée par la région Île-de-France et depuis deux ans, le personnel et les élèves travaillent dans des conditions désastreuses : bruits de chantier incessants, préfabriqués, coupures d’électricité...

Après la livraison d’un premier bâtiment en septembre, le personnel a pu constater à quel point l’argent public était dilapidé : éléments de plafond envolés, coupures intempestives de l’accès à Internet, très nombreuses moisissures, fils électriques suspendus au-dessus d’éviers, salles inondées. Une classe a même dû travailler à la lueur des téléphones portables.

Le mépris des représentants régionaux qui ont refusé de recevoir le personnel a déclenché la colère. Lundi 6 décembre, dans une ambiance déterminée et autour de boissons chaudes et de gâteaux, une trentaine d’enseignants ainsi que des élèves et des parents, ont filtré l’accès au lycée en discutant avec tous ceux qui n’étaient pas encore en grève. Celle-ci a été très majoritaire et la réunion exigée, qui selon la Région ne pouvait pas se tenir avant mi-janvier, a été annoncée pour le lendemain matin.

C’est un petit succès que tous les grévistes ont fort justement attribué à cette première mobilisation. Mais la lutte pour être traités dignement ne fait que commencer.