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- Lutte ouvrière n°2781
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Leur société
Arrêt des coupures d’EDF : pas de quoi se vanter
Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, s’est attiré une pluie d’éloges en promettant qu’EDF n’imposerait plus de coupures d’électricité aux foyers incapables de payer la totalité de leurs factures.
Elles seront remplacées par une limitation de la puissance maximale utilisable par les appareils électriques.
Renoncer à cette pratique révoltante qui concernerait 200 000 à 300 000 foyers chaque année ne mettra pas l’entreprise sur la paille : les coupures étaient déjà interdites durant les cinq mois de la trêve hivernale, et le PDG n’a pas même caché que limiter la puissance électrique se révélait aussi « efficace » pour contraindre les personnes touchées à régler leurs impayés. Par ailleurs, cette décision n’empêchera en rien les autres fournisseurs d’électricité, qui représentent 30 % du marché, de continuer à priver de courant les foyers en difficulté.
Le cadeau dont se prévaut le patron d’EDF – dont le salaire s’élève à 450 000 euros annuels – consiste à limiter la puissance électrique fournie à 1 kilovoltampère, ce qui permet de faire fonctionner un réfrigérateur, de charger un portable ou d’allumer la lumière, mais pas de se chauffer, d’avoir de l’eau chaude, ni même d’allumer une cafetière, un grille-pain ou un fer à repasser. Certains médias prétendent que cela peut permettre de préparer un repas… mais, en réalité, cela permet tout juste de faire fonctionner un micro-onde, pas une plaque électrique et en éteignant la lumière.
L’électricité est un produit de première nécessité, au même titre que la nourriture, les vêtements ou le logement. Son accès doit être garanti à tous, de façon à pouvoir vivre dignement.