Airbus - Nantes : les débrayages continuent20/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus - Nantes : les débrayages continuent

À l’usine Airbus de Nantes, à l’appel de la CGT, une partie des salariés ont débrayé il y a un mois pour contester les nouveaux horaires, le rattrapage des jours Covid, l’augmentation du temps de travail et aussi pour exprimer leur colère quant aux conditions de la reprise.

Ce débrayage, qui concernait toute l’entreprise, n’a pas eu le succès escompté mais ceux qui ont participé, en production essentiellement, ne l’ont pas regretté. D’autres débrayages ont aussi touché les usines de sous-traitance aéronautique du département, chez Daher à Saint-Aignan en juin et Stelia à Saint-Nazaire fin septembre, essentiellement sur des problèmes d’horaires, de salaire et de conditions de travail.

À Airbus Nantes, lundi 4 octobre, des salariés en équipe d’après-midi ont à nouveau débrayé, à plus de 50 %, de 16 heures à 21 heures, mais cette fois sans appel syndical. Cela a concerné les lignes d’assemblage 320 et entrées d’air, appelées aussi nacelles, secteurs où sont fabriqués les caissons de réservoirs de carburant et ce qui entoure les réacteurs. Ce sont des secteurs aux conditions de travail difficiles, avec des cadences soutenues et qui vont encore augmenter. Ces travailleurs se sont retrouvés à plus de 80 en grève, avec le soutien de la CGT dans leur action.

Ces salariés réclament de meilleures conditions de travail, l’annulation de la récupération des heures Covid, dénoncent les pressions et les propos méprisants de leur hiérarchie. Ils demandent aussi une augmentation de salaire de 100 euros en reconnaissance des efforts fournis pendant la crise Covid. Ils se sont quittés avec la décision de remettre ça en cas de non réponse de la direction.

Mardi 12 octobre, ils ont à nouveau débrayé à une centaine, un peu plus nombreux car les deux équipes participaient. La direction a répondu qu’elle « ne souhaitait pas donner une suite favorable », tout en envoyant sa hiérarchie tous azimuts pour faire pression et éviter que le mouvement ne touche d’autres secteurs.

Mardi 19 octobre, la CGT, syndicat majoritaire à la production, a appelé à deux heures de débrayage sur toute l’entreprise, soulignant que les problèmes des salariés dans les secteurs caissons et entrées d’air sont les mêmes dans tous les secteurs. Même si ce débrayage est resté minoritaire, ces actions successives ont déjà changé l’ambiance. Ceux qui ont activement participé ont montré qu’on pouvait relever la tête et c’est déjà beaucoup.

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