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- Lutte ouvrière n°2772
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Leur société
Cantines scolaires : exclu pour cause de pauvreté
Jeudi 9 septembre, un enfant de 7 ans scolarisé dans une petite ville de Gironde a été exclu de la cantine et reconduit chez lui par un policier municipal envoyé par la maire de sa commune.
Sa mère devait 800 euros à la cantine.
Ce n’est pas en humiliant un enfant devant ses camarades de classe et en le privant de repas qu’on pourra résoudre ce problème d’impayés. Pour sa défense, la maire a invoqué que, dans sa petite ville, elle avait dû intervenir auprès de soixante familles pour récupérer 17 000 euros d’impayés.
Les retards de paiement de la cantine existent dans toutes les communes, qu’il s’agisse de négligence, d’oubli ou de plus en plus des difficultés financières dues à la situation des parents, qui ont du mal à payer peut-être le seul repas équilibré qu’auront leurs enfants dans la journée. Mais quand on en arrive à de telles sommes, cela signifie qu’il y a un réel problème de pauvreté et montrer du doigt les mauvais payeurs ne peut être une solution. Faire appel aux services sociaux de la commune peut être une possibilité dans quelques cas, mais cela ne résout rien à terme, ces mêmes services croulant eux aussi souvent sous les demandes d’aide.
L’accès gratuit à la cantine scolaire pour tous les enfants devrait faire partie des obligations de l’Éducation nationale, au même titre que l’enseignement.
Actuellement, il n’est pas utopique de penser que toutes les richesses accaparées par une poignée de profiteurs pourraient et devraient servir à payer la cantine à tous les écoliers, en même temps que bien d’autres choses. Et le total ne serait qu’un verre dans l’océan des profits qu’ils réalisent avec le travail de leurs salariés.