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Flunch : licenciements pour les profits des Mulliez
Le 5 juillet, la direction de Flunch a annoncé la fermeture de 39 de ses restaurants à partir d’août 2021. Flunch se débarrassera aussi de 18 autres.
Ce sont près de 900 travailleurs qui vont perdre leur travail dès cet été, et d’autres risquent de suivre le même sort dans les autres restaurants dont l’avenir est en suspens.
La direction de la chaîne de restauration se plaint de la baisse de son chiffre d’affaires de 57 % en 2020, par rapport à 2019. Mais Flunch n’est pas un petit restaurant au bord de la faillite. Il appartient à la famille Mulliez, septième fortune de France. Le 2 juillet 2021, le magazine Challenges a publié la fortune de cette famille bourgeoise, quasiment intacte malgré la crise, avec ses 24 milliards d’euros, contre 26 milliards en 2020. Mulliez possède Flunch, mais aussi Auchan, Decathlon, Boulanger, Kiabi, Alinea et bien d’autres entreprises.
Les licenciements chez Flunch font partie d’une guerre menée par la famille Mulliez contre l’ensemble des travailleurs des groupes qu’elle contrôle. Auchan a connu des restructurations presque tous les ans depuis 2017. Alors que les hypermarchés n’ont jamais cessé de faire du chiffre pendant la crise sanitaire, Auchan a procédé à deux plans de suppressions de postes en 2020, détruisant 1 500 emplois au total. Autre exemple : Alinea, entreprise de meubles qui appartient à Mulliez, a supprimé 1 000 emplois l’an dernier également.
Voilà à quel prix cette famille bourgeoise reste la septième fortune du pays en 2021, malgré la crise et la fermeture d’une partie de ses magasins pendant les confinements. Pour préserver l’avenir des travailleurs, il faudrait au contraire imposer que les 24 milliards d’euros des Mulliez servent à maintenir tous les emplois et les salaires chez Flunch et dans les autres entreprises.