Zebra Applications – Bezons : une liquidation judiciaire ténébreuse28/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P14_zebra_Argenteuil_2021.04.20_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Zebra Applications – Bezons : une liquidation judiciaire ténébreuse

Il y a deux ans, la société Zebra Application, située à Bezons, dans le Val-d’Oise, qui fait du marquage au sol, a été placée en redressement judiciaire. Aujourd’hui, sur la ville voisine d’Argenteuil, la voilà à nouveau en liquidation.

Illustration - une liquidation judiciaire  ténébreuse

La précédente procédure de mise en faillite avait permis à l’ancien employeur de ne pas payer toutes ses dettes et de ne pas être inquiété, malgré les étranges mouvements de fonds entre ses sociétés et malgré les interrogations des juges. Un repreneur avait alors récupéré l’entreprise après le licenciement de 14 travailleurs sur les 32, tout en se présentant comme le sauveur garantissant tout ce qui lui semblait utile pour faire bonne impression auprès des salariés et des juges. Ce nouveau propriétaire était aussi celui d’une autre société de marquage au sol, AB marquage, basée dans les Yvelines.

Rapidement, les conflits se sont multipliés avec les travailleurs de Zebra. Ils ont dénoncé les « erreurs » sur les salaires, toujours à la baisse, au point qu’un salarié mis dernièrement en chômage partiel constatait qu’il touchait plus au chômage qu’en activité ! Il en allait de même des conditions de travail, le nouvel employeur demandant aux salariés de travailler par équipe de deux au lieu de trois, jouant ainsi avec la sécurité des ouvriers sur les routes.

En fait, tout semble indiquer que le patron a organisé le transfert de tout ce qui l’intéressait vers son autre société dans les Yvelines. Il a par exemple fait utiliser des camions de l’une par l’autre, récupéré des machines -outils, des stocks de produits, ou au contraire facturé l’achat de matériaux d’une société à l’autre à des prix avantageux. Il a surtout récupéré des clients, prétextant que la mauvaise volonté des salariés de Zebra l’avait obligé à sous-traiter vers AB marquage.

L’entreprise est maintenant à nouveau devant le tribunal, le juge demande sa fermeture et l’employeur se dépêche d’organiser le licenciement des quinze salariés. Mais les travailleurs de Zebra n’ont pas dit leur dernier mot. Comme ils ne cessent de le faire depuis des années, ils sont bien décidés à faire respecter leurs droits, en commençant par dénoncer les agissements d’un « patron voyou ».

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