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Renault Trucks – Vénissieux : condamné… à payer le minimum
Les travailleurs des sites lyonnais (Vénissieux et Saint-Priest) de Renault Trucks, qui avaient attaqué leur employeur pour préjudice d’anxiété concernant l’exposition aux poussières d’amiante, ont reçu la notification du jugement.
Pour 474 d’entre eux, l’entreprise a été condamnée à verser de 200 à 10 000 euros d’indemnités, mais les 665 autres ont été déboutés. Malgré de nombreux témoignages contraires, le juge départiteur s’en est tenu aux arguments de la direction, considérant que deux secteurs seulement des sites de Vénissieux avaient utilisé de l’amiante : la Fonderie et l’atelier cars et bus.
Beaucoup d’autres ateliers ont en effet utilisé ce matériau avant 1996, quand l’entreprise s’appelait Berliet, puis RVI. Les travailleurs de l’usine Ponts à Saint-Priest, dont le site n’avait pas été classé amiante en 2016, contrairement à celui de Vénissieux, ceux de la forge, du montage camions, du montage moteurs, des ateliers de maintenance, des secteurs emboutissage et soudure à Vénissieux, ont de quoi être révoltés par ce jugement.
Certains salariés d’autres secteurs que ceux indemnisés sont partis à la retraite avec un certificat d’exposition à l’amiante, remis par la médecine du travail et signé par la direction. Ils ont droit à un scanner gratuit tous les deux ans. Et malgré cela ils sont déboutés !
Renault Trucks veut bien laisser partir en préretraite amiante, aux frais de la Sécurité sociale, des travailleurs usés, mais ne veut surtout pas payer pour ses responsabilités dans l’exposition des travailleurs à ce poison. La condamnation est une reconnaissance partielle de sa responsabilité, un premier acquis encore insuffisant. Alors le combat continue.