- Accueil
- Lutte ouvrière n°2747
- Chronodrive – Toulouse : sanction pour un tweet ?
Dans les entreprises
Chronodrive – Toulouse : sanction pour un tweet ?
Une étudiante toulousaine, Rozenn Kevel, travaillant à Chronodrive, risque le licenciement pour avoir écrit un tweet dénigrant l’entreprise. C’est du moins le motif officiel.
Chronodrive, filiale d’Auchan, est une entreprise de grande distribution en ligne, qui recycle ses invendus auprès d’organismes comme la Banque alimentaire. En dénonçant l’obligation pour les employés de « jeter des aliments parce que l’emballage est un peu abîmé, des litres de lessive parce que le bouchon est cassé ou l’étiquette déchirée », le tweet de l’étudiante aurait selon l’entreprise porté atteinte à son image écologique et la jeune femme mériterait de ce fait une procédure de licenciement.
Or Rozenn est aussi une militante CGT active, qui a défendu des collègues victimes de sexisme et de harcèlement moral, et qui dénonce l’ambiance misogyne de l’entreprise. L’accusation brandie contre elle a donc évidemment tout d’un prétexte. La direction affirme que les conditions de travail sont « optimales » ! Elle veut qu’on la croie et préfère que personne n’aille dire le contraire. On connaît le rythme harassant, les pressions de la hiérarchie et le flicage dénoncés par les travailleurs dans tous les cybermarchés.
Rozenn Kevel a obtenu de nombreux messages de soutien, et un appel à la grève est prévu pour le 27 mars.