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Dans les entreprises
Nantes : les livreurs du centre ville en colère
Depuis le 8 mars, un arrêté municipal de la mairie de Nantes (PS-EELV) interdit aux livreurs de repas, s’ils ne sont pas équipés de scooters électriques, de rouler dans les rues piétonnes du centre-ville.
Le prétexte est la nuisance sonore, la pollution et le danger pour les riverains.
Depuis la mise en place de l’arrêté, les livreurs n’ont de cesse de protester, en manifestant en centre-ville, contre le fait que la mairie les empêche de travailler. Ils perdent du temps en livrant à pied ou en vélo, et donc aussi, comme ils sont payés à la course, de l’argent !
Vendredi 12 mars, une cinquantaine d’entre eux ont rejoint l’agora des précaires de la culture à 13 heures. Devant le théâtre Graslin occupé, ils ont pris le micro et interpellé les élus municipaux présents pour les professionnels du spectacle et lâché leur colère : « Comme travailleurs indépendants, on n’a droit à rien, ni chômage ni assurances à un prix correct… Certains parmi nous ne gagnent pas 40 euros par jour, alors qu’ils travaillent 12 à 14 heures… Où voulez-vous qu’on trouve les moyens d’acheter un scooter électrique ? Et la police nous verbalise à 135 euros l’amende ! Retirez cet arrêté municipal ! Laissez-nous travailler ! »
L’élu (un premier adjoint) interpellé a répondu sous les huées qu’il « combattait aussi l’exploitation » et qu’il n’allait pas retirer « là, tout de suite » les amendes, mais qu’il s’engageait à recevoir une délégation de livreurs. Ceux-ci maintiennent leurs revendications : retrait de l’arrêté, annulation des amendes et que la ville leur loue un parc de scooters électriques. Qui sème la misère, récolte la colère.