- Accueil
- Lutte ouvrière n°2741
- Vendée : les aides à domicile se font entendre
Dans les entreprises
Vendée : les aides à domicile se font entendre
Pendant la crise Covid, les aides à domicile de Vendée, principalement des femmes, étaient en première ligne.
Alors que le virus circulait, ces travailleuses ont dû se battre pour arracher les équipements nécessaires de protection, tels que masques et gel hydroalcoolique, afin de continuer à s’occuper des usagers.
En guise de remerciement, le conseil départemental de la Vendée leur a octroyé une prime équivalant à 75 euros brut. C’est une mauvaise blague, alors que les salaires des aides à domicile atteignent difficilement les 1 000 euros net par mois. En plus de cela, elles engagent des frais liés à l’usage de leur voiture personnelle pour réaliser les tournées chez les usagers. À la Roche-sur-Yon, le maire Luc Bouard (ex-LR, Macron-compatible), après plusieurs rencontres, refuse toujours de leur accorder des macarons pour stationner gratuitement et éviter la verbalisation par la police municipale lors des tournées.
Ces conditions de travail, les salaires de misère, le mépris des politiciens, localement ou nationalement, ont poussé ces travailleuses à participer à la journée nationale du 4 février. À la manifestation de la Roche-sur-Yon, elles étaient en tête du cortège, très contentes de leur participation et de se faire entendre dans la rue. Sans compter que leurs collègues à Fontenay-le-Comte, autre ville de Vendée, étaient à 75 % en grève ; une première !