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- Lutte ouvrière n°2740
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Dans les entreprises
AVS Thales – Vélizy : débrayages pour les salaires
À la suite de l’annonce par la direction de Thales Vélizy, dans les Yvelines, du report de six mois des augmentations générales de salaires prévues en janvier, la réaction des salariés a été, elle, immédiate.
Lors d’un premier débrayage, mardi 19 janvier, décidé la veille pour le lendemain, les travailleurs ont défilé dans les ateliers puis dans les bureaux de la direction, à 130 en matinée et à une vingtaine en soirée en scandant : « Les augmentations de salaires, c’est tout de suite ! ». « L’augmentation des prix n’attend pas, elle », « Faut pas lâcher ! » étaient le constat et les perspectives qu’ils se sont données en assemblée générale à la fin du débrayage. Rendez-vous était pris pour la semaine suivante.
Jeudi 28 janvier, en information syndicale, 160 travailleurs (135 pour l’équipe de la journée et 25 pour celle du soir) ont décidé de débrayer deux fois par jour à compter de la semaine suivante. Lundi 1er février, deux débrayages ont eu lieu dans la journée. En assemblée générale, les travailleurs se sont mis d’accord sur une augmentation de 100 euros minimum pour tous. Ils sont allés interpeller le PDG et lui ont rappelé que les salaires sont bien trop bas pour permettre de vivre.
Le PDG a osé répondre qu’on n’avait pas à se plaindre chez Thales et qu’ailleurs c’était pire : de quoi mettre plus en colère encore. Il s’est entendu répondre que de leur tour d’ivoire, les nantis ne comprenaient rien aux problèmes quotidiens des travailleurs.
Les travailleurs ont bien conscience aujourd’hui de la rapacité de ce grand groupe, qui a reversé 330 millions de dividendes à ses actionnaires en 2019. Les salariés grévistes discutent de la suite de leur mobilisation, prennent et votent les décisions en assemblée générale avec le souci de convaincre dans les ateliers, autour d’eux. Ils sont déterminés à poursuivre, plus nombreux encore.