Rapport Oxfam : des inégalités sociales révoltantes27/01/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/01/2739.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Rapport Oxfam : des inégalités sociales révoltantes

Le rapport annuel que vient de publier l’organisation non gouvernementale Oxfam montre que la crise économique commencée il y a un an a profondément aggravé les inégalités sociales.

En particulier, le rapport signale que, bien que la richesse produite ait partout reculé, il n’a fallu que neuf mois aux mille personnes les plus riches de la planète pour retrouver leur niveau de fortune d’avant le début de la crise au lieu de cinq ans lors de celle de 2008. Dans le même temps, depuis mars, entre 200 et 500 millions de personnes supplémentaires sont tombées sous le seuil de pauvreté et ne sont pas près d’en sortir. Parmi les plus touchés, on retrouve ceux dont l’activité était parmi la plus précaire avant la crise, en particulier les femmes et les minorités, les Noirs aux États-Unis, les travailleurs d’origine immigrée en Europe.

En France, la fortune des 43 milliardaires du pays a d’ores et déjà dépassé celle de février 2020 avec 175 milliards d’euros de plus, soit une augmentation de 2 %. La fortune du premier d’entre eux, Bernard Arnault, patron de LVMH, est passée de 108 milliards d’euros en janvier à 152 milliards en décembre, malgré un recul à 76 milliards en mars. Dans le même temps, la moyenne des revenus dans le pays a reculé de 1,1 %, mais là encore avec de fortes disparités : le nombre d’allocataires du RSA a crû de 8,5 % et 8 millions de personnes dépendent désormais de l’aide alimentaire, 2,5 millions de plus qu’avant la crise.

Oxfam fait ainsi le constat que les milliers de milliards de dollars et d’euros des plans de relance des gouvernements d’Amérique et d’Europe ont surtout alimenté les circuits financiers et les Bourses où sont cotées les entreprises des capitalistes les plus riches, leur permettant ainsi de sauver leurs fortunes. Face à cette situation, l’ONG, à la fin de son rapport, propose l’instauration d’une contribution exceptionnelle des plus hauts patrimoines pour financer le RSA, une taxe Covid sur les entreprises ou un nouvel impôt sur les grandes fortunes. Mais les inégalités sociales révoltantes, la misère, la faim, le chômage dont souffrent des centaines de millions de personnes, tandis qu’une infime minorité devient toujours plus riche, sont la conséquence du fondement même du système capitaliste. Mettre fin à la propriété privée de la grande bourgeoisie sur les entreprises, la remplacer par la propriété collective sous le contrôle des travailleurs, et organiser rationnellement la production en fonction des besoins est une nécessité pour la grande majorité de l’humanité.

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