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Dans les entreprises
Nestlé – Itancourt : entre engagement et réalité
L’usine Nestlé d’Itancourt dans l’Aisne, qui fabriquait des soupes et employait 158 personnes, a fermé ses portes le 31 décembre 2020.
Lors de l’annonce de la fermeture, la direction avait prétendu que personne ne resterait sur le carreau. Il y aurait une cinquantaine de départs à la retraite, anticipée ou non, et les autres salariés seraient reclassés à l’intérieur du groupe dans un rayon de 50 km, à moins qu’ils ne choisissent de quitter l’entreprise avec une aide.
Les salariés s’étaient mis en grève le 20 février dernier pour protester contre la fermeture et les conditions de départ que ce groupe richissime proposait. Le confinement a brisé leur mouvement. Puis la direction a relancé la production jusqu’au 21 décembre.
Si elle a fourni les informations sur les postes possibles dans les autres usines, elle l’a fait sans se presser, amplifiant l’angoisse de chaque famille. Chacun était censé demander un poste précis, avant de s’apercevoir que, dans bien des cas, il n’existait pas.
Ainsi, un an après la décision de fermeture, alors que le groupe s’était engagé à trouver une place à tous, il reste une vingtaine de personnes sans solution, et encore plusieurs dizaines de salariés ont trouvé par eux-mêmes des postes dans d’autres entreprises. Et il faut ajouter à ce bilan les conséquences sur les sous-traitants et les arrêts de contrats intérimaires dont certains étaient dans l’entreprise depuis des années.