GE – Villeurbanne : 25 jours de grève22/12/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/12/P9-2_GE_Villeurbanne-fin_greve_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C41%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GE – Villeurbanne : 25 jours de grève

Après 25 jours de grève des travailleurs de la production qui paralysait l’usine General Electric de Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, la reprise a été mouvementée.

Illustration - 25 jours de grève

Ils étaient en grève contre un plan de restructuration qui supprimait 285 emplois, la moitié de l’usine, et en particulier toute la production.

Vendredi 11 décembre, la direction reculait sur un atelier (GCB) qui devait rester à Villeurbanne avec 80 emplois, sur des mesures financières sous forme de primes pour les départs, et sur des primes pour la reprise du travail correspondant au paiement d’un certain nombre de jours de grève. Mais lundi soir 14 décembre, surprise, à la lecture du protocole de fin de conflit qui devait être soumis à la signature des syndicats, la direction revenait sur bon nombre de ses promesses.

Les syndicats ayant claqué la porte, les salariés grévistes, fatigués, en colère et écœurés se rendaient à l’infirmerie pour se mettre en maladie, neuf d’entre eux décidant même de se mettre en grève de la faim.

Finalement jeudi 17, l’inspection du travail, la presse et les syndicats d’autres entreprises ayant été alertés, la direction de GE reculait et reprenait le premier protocole.

Tous ceux qui ont fait cette grève se souviendront des discussions du matin au soir, des actions menées à Saint-Priest ou à Aix-les-Bains pour mettre leurs collègues en grève, de leur montée à Paris pour se faire entendre à Bercy et au Parlement, de la convivialité autour d’un barbecue chaque semaine et de la solidarité qui s’est créée.

En tout cas, ils n’ont plus d’illusions sur ces grands groupes qui n’ont que faire de la vie de ceux qu’ils exploitent, plus d’illusions non plus sur l’État qui s’est ouvertement rangé du côté de GE. Et ce dont ils sont sûrs, c’est que c’est leur lutte et elle seule qui leur a permis d’imposer des concessions au patron.

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