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- Lutte ouvrière n°2733
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Dans les entreprises
Nos lecteurs écrivent : les dindons de la farce, spécial Noël
Je travaille dans une « petite » chaîne française de restaurants en tant que serveuse. Mise à l’arrêt pendant ces deux confinements, un service de livraison (déjà existant avant) permet au patron de poursuivre une partie de son activité.
Mercredi 9 décembre, j’ai reçu, ainsi que mes collègues, un message de mon employeur indiquant que « le gouvernement a décidé d’apporter un soutien supplémentaire pour les restaurants pour faire face aux congés payés accumulés lors du confinement » ; nous devions donc le rencontrer afin de signer le document correspondant. Afin de savoir exactement de quoi il retournait, j’ai demandé que l’on m’envoie le document à l’avance, ce qui m’a été refusé.
Nous l’avons découvert avec pour objet : « dix jours de congés payés imposés ». Il y est mentionné que « dix jours de congés payés seront posés d’office du 8 au 19 janvier. » Mais il devait être signé, précédé de la mention « lu et approuvé ». De quelle approbation s’agit-il ?
N’est-il pas choquant et révoltant de voir des congés accumulés pendant quatre mois de travail partir en fumée pour que ces aides du gouvernement finissent dans les poches des patrons ? Eux sont subventionnés, et ils nous volent nos congés.