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Territoriaux de Grenoble : mobilisation dans les écoles
Mardi 17 novembre, plus de 400 agents des écoles de la ville de Grenoble, agents d’entretien et de restauration, animateurs périscolaires et Atsem, ont fait grève pour réclamer des embauches et des augmentations de salaire.
150 d’entre eux, rassemblés sur le perron de l’hôtel de ville, ont dénoncé, en chansons et par des prises de parole, leurs conditions de travail, la précarité, les bas salaires et des contrats avec trop peu d’heures pour permettre d’en vivre. Une mère de famille a exprimé son soutien aux grévistes.
Depuis des mois, voire des années, le manque d’effectifs est criant. Aujourd’hui, l’épuisement est tel que démissions et arrêts maladie se multiplient. Si les agents d’entretien en arrêt ne sont remplacés que sur les temps de cantine, les Atsem ne le sont qu’après plusieurs jours. Quant aux animateurs du périscolaire, ils doivent très souvent encadrer plus d’enfants que les 18 autorisés par la loi.
Une délégation a été reçue par deux adjoints du maire écologiste Éric Piolle. Celui affecté au personnel s’est défaussé en estimant que, pour les salaires, seul l’État pouvait intervenir. Celle affectée aux écoles se targue sans honte d’avoir demandé aux parents de désinscrire les enfants de la cantine un jour par semaine, pour soulager les collègues !
Pour ces élus qui se posent en femmes et hommes de gauche, le manque de personnel ne serait dû qu’à la crise sanitaire et ils demandent donc aux agents et aux familles de faire des efforts en cette période de pandémie.
Ce cynisme et ce mépris n’ont évidemment guère convaincu les grévistes et leurs soutiens. Ils constatent à leurs dépens que les écologistes et membres de la France insoumise qui dirigent la municipalité se comportent, eux aussi, en gardiens de l’austérité et en adversaires de leur lutte.