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Marseille : les assistants d’éducation se mobilisent
Jeudi 19 novembre, les assistants d’éducation (AED) de nombreux collèges et lycées marseillais étaient en grève. Deux cents d’entre eux ont manifesté jusqu’à l’inspection académique, exprimant leur colère.
Indispensables au bon fonctionnement des établissements, ils côtoient la plupart des élèves qui y entrent, que ce soit au portail, dans les couloirs ou à la cantine. Mais leur nombre n’a pas changé depuis dix ans, alors qu’on compte 15 % d’élèves en plus dans les collèges notamment. Avec la crise sanitaire, ils doivent aussi gérer les distances entre élèves, les services supplémentaires pour la cantine, ce qui est d’autant plus compliqué que certains AED, positifs au Covid, sont en maladie.
Mais leur colère vient de plus loin, de leur situation précaire et de leurs faibles revenus. Payés au smic, ils doivent enchaîner des semaines de 41 heures pour compenser la période non travaillée des vacances scolaires. Ils ne touchent aucune prime, pas même celle de l’éducation prioritaire, quand ils travaillent dans les établissements difficiles. Et au bout de six ans de CDD, ils se retrouvent sans aucune perspective, alors qu’ils se sont investis des années durant dans le soutien scolaire, l’assistance aux documentalistes ou l’animation du foyer des élèves.
La grève avait été préparée par le collectif AED13, et était soutenue par l’intersyndicale de l’Éducation. Aux cris de « AED en colère, on ne va pas se laisser faire », plusieurs dizaines d’entre eux se sont retrouvés en assemblée générale à la Bourse du travail proche. Conscients que leur mobilisation concerne tous les AED du pays, ils décidaient de prendre contact avec les autres académies pour préparer une nouvelle journée d’action de grève, nationale cette fois.