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Dans les entreprises
Kidiliz : les travailleurs sacrifiés
Comme c'était prévisible, le tribunal de commerce de Paris a validé le 23 novembre la reprise de Kidiliz (Vêtements Z, Catimini, Chipie, Kenzo) par différents groupes concurrents.
Ce démantèlement se soldera par 2 000 licenciements dans le monde, dont plus de 1 000 en France.
Moins de 500 salariés sur 2 600 conserveraient leur emploi. Et pour combien de temps ? Plusieurs sites vont fermer, dont le siège situé à Saint-Chamond, dans la Loire, ville déjà ravagée par la crise. Les larmes de crocodile des politiques locaux, qui soutiennent ou ont soutenu des gouvernements qui ont toujours laissé faire les licenciements, n’y ont donc rien changé.
Fondé par Roger Zannier, Kidiliz s’appelait Groupe Zannier jusque récemment. L’apparition du nom de Roger Zannier dans les Panama papers, qui révélaient ses magouilles, légales, pour échapper à l’impôt, a contraint le groupe à un pudique changement de nom. Puis, il a été vendu à un fonds chinois. Celui-ci, comme tant d’autres repreneurs, quelle que soit leur nationalité, n’a rien investi malgré ses promesses, se contentant de piller la trésorerie. Quant à la famille Zannier, toujours multimillionnaire et confortablement installée en Suisse, elle a réinvesti dans l’hôtellerie de luxe et le vin. Les travailleurs, essentiellement des travailleuses, qui ont sué le profit pour ces parasites pendant des décennies, se retrouvent aujourd’hui sur le carreau.
La fortune des actionnaires présents et passés est largement suffisante pour maintenir tous les emplois. Il n’y a aucune raison, hors celle d’enrichir encore une poignée de grandes fortunes, d’accepter que des milliers de familles soient ainsi frappées.