Sécurité sociale : les mauvais comptes de la Cour14/10/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/10/2724.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sécurité sociale : les mauvais comptes de la Cour

La Cour des comptes met en avant le déficit de la Sécurité sociale attendu en 2020 : 44 milliards d’euros. Cela lui sert de prétexte pour appeler à tailler dans les dépenses de santé alors que l’épidémie de coronavirus est à nouveau hors de contrôle.

Si c’est particulièrement choquant, cela n’a rien d’étonnant de la part d’une institution dont l’objectif principal est de produire des rapports qui proposent toujours de tailler dans le peu de dépenses de l’État pour les classes populaires.

Si le déficit de la Sécurité sociale va fortement augmenter cette année, c’est principalement dû à l’augmentation des dépenses de santé liée au coronavirus, ainsi qu’à la hausse du chômage et à la multiplication des exonérations de cotisations sociales, qui ont fait baisser les recettes.

Augmenter les dépenses de santé dans une période où la société doit affronter une grave épidémie devrait être une évidence pour toute personne dont le cerveau n’est pas uniquement utilisé à servir les intérêts des capitalistes. D’ailleurs, on n’a pas entendu cette même institution s’alarmer contre les 100 milliards d’euros du plan de relance de l’État.

Depuis des années, il n’y a pas trop de dépenses de santé, au contraire, il n’y en a pas assez. Si le Covid a fait autant de ravages, c’est parce que, pour financer les cadeaux au grand patronat, l’État fait toujours plus d’économies dans tout ce qui est utile à la population, comme la santé.

Dans les hôpitaux, il a ainsi supprimé 100 000 lits depuis vingt ans, n’a pas fait les recrutements nécessaires et n’a pas investi suffisamment dans le matériel comme les masques, les respirateurs, etc.

Alors intensifier cette politique d’économies, comme le propose la Cour des comptes, est criminel, comme si on proposait de diminuer la production alimentaire en pleine période de famine.

Partager