- Accueil
- Lutte ouvrière n°2724
- 17 octobre 1961 : un crime de l’État français
Leur société
17 octobre 1961 : un crime de l’État français
Comme tous les ans, le Comité vérité et justice appelle à un rassemblement samedi 17 octobre à la mémoire des centaines d’Algériens assassinés sauvagement par la police française le 17 octobre 1961.
Ce jour-là, en pleine guerre d’Algérie, bravant le couvre-feu imposé par les autorités françaises, le Front de libération nationale algérien appelait ses partisans à manifester pacifiquement dans les rues de Paris. Toute la soirée et la nuit, ils furent réprimés par la police aux ordres du Premier ministre Michel Debré et du préfet de police Maurice Papon.
Des milliers de manifestants furent arrêtés, torturés et nombre d’entre eux expulsés vers l’Algérie. Plusieurs centaines trouvèrent la mort sous les matraques des policiers ou furent jetés depuis les ponts surplombant la Seine, raison de ce rendez-vous au pont Saint-Michel.
Le préfet Papon s’était fait la main sous l’Occupation nazie en déportant des familles juives depuis Bordeaux. Il était resté un fidèle serviteur de l’État sous De Gaulle comme il l’avait été sous Pétain.
La politique colonialiste avait aussi aiguisé le racisme au sein de la police parisienne. Ses membres pouvaient donner libre cours à leurs velléités de « casser du Nord-africain » en se sentant couverts en haut lieu.
59 ans après, il ne faut pas que ce massacre commis par la police française soit oublié. Lutte Ouvrière appelle ses amis et sympathisants à se joindre à ce rassemblement.
Le 17 octobre à 18 h 30, pont Saint-Michel à Paris