Valeo – Angers : non à l’accord de performance07/10/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/10/P13_Valeo-Angers_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valeo – Angers : non à l’accord de performance

L’usine Valeo d’Angers, où sont fabriqués des projecteurs pour l’automobile, regroupe 1 260 salariés, dont 800 à la production, parmi lesquels 200 intérimaires. Le travail s’y fait en trois équipes, plus une de week-end.

Illustration - non à l’accord de performance

L’accord de performance collective (APC) que la direction a proposé a provoqué inquiétude, énervement, colère...

Ce plan exige des travailleurs, encore une fois, des sacrifices pour aider les actionnaires à accroître leurs profits. L’APC prévoit la réorganisation de certaines équipes, l’aggravation de la flexibilité, la suppression de jours de congés, ainsi que la diminution de plusieurs primes.

Pour faire passer son APC, la direction a utilisé tous les moyens, à commencer par le chantage à l’emploi : si l’accord passait, elle s’engageait , disait-elle, à ne pas licencier pendant deux ans. Elle a aussi tenté de jouer la division et essayé de dissuader les travailleurs des ateliers de se réunir. Mais la direction a eu beau s’agiter dans tous les sens, des assemblées générales par équipe se sont tenues à plusieurs reprises et un début de riposte s’est organisé.

Jeudi 10 septembre, à l’initiative de la CGT, autour de 300 travailleurs ont débrayé pour la première fois contre l’accord. Après ce premier échauffement réussi, ils ont été encore plus nombreux à faire grève le lundi 28. La direction et ses relais ont alors tenté de démoraliser les travailleurs en grève, en expliquant qu’à l’usine d’Angers ils étaient les seuls à s’opposer à l’accord, et que c’était vraiment inadmissible...

En fait, le même jour, des ouvriers de Laval, d’Issoire, de Nogent et de bien d’autres sites étaient eux aussi en grève. Cela traduit ce qu’ils pensent des promesses de la direction, alors qu’elle cherche à se débarrasser de travailleurs par tous les moyens. Et pourquoi accepter de tels sacrifices, alors que Valeo est riche ? Pour l’année 2019, le bénéfice est de 313 millions. Ces centaines de millions, plus ceux emmagasinés les années précédentes, devraient servir à maintenir les salaires et non à gaver les actionnaires.

Mardi 29 septembre, l’accord était signé, mais rien ne dit que les travailleurs, qui ont exprimé leur rejet de cet « accord pénible et criminel », se laissent dépouiller.

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