Saint-Denis : contre le désert médical… à l’école !30/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2722.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : contre le désert médical… à l’école !

Mardi 15 septembre, un rassemblement a eu lieu devant la mairie de Saint-Denis, pour exiger le remplacement des infirmières scolaires et des assistantes sociales.

Alors que la ville ne compte qu’un médecin scolaire pour 72 écoles maternelles et primaires, il manque des infirmières aux collèges Lurçat et Triolet et dans les écoles attenantes, ainsi que deux infirmières au lycée Paul-Éluard, une au lycée Angela-Davis. À cela s’ajoute le non-remplacement d’assistantes sociales au lycée Paul-Éluard, au lycée ENNA et au collège Triolet.

C’est d’autant plus alarmant que les cas de Covid se multiplient dans ces établissements et que les infirmières comme les assistants sociaux ont un rôle primordial dans la prévention des maladies comme dans la lutte contre le décrochage scolaire.

Le rectorat, alerté par des délégations, a eu le culot de répondre que le problème venait d’une pénurie de personnel. D’après les responsables, les infirmières ne voudraient pas quitter l’hôpital. Un responsable a même incité les enseignants à prospecter autour d’eux pour trouver la perle rare.

Ce qu’il oublie de dire c’est que cette année, sur l’académie de Créteil, il n’y a eu que vingt-deux postes ouverts au concours et neuf en liste complémentaire, alors qu’il y avait plus de 120 participants. Ces postes sont encore moins bien rémunérés qu’à l’hôpital, même si cela est compensé par des conditions de travail moins éreintantes. Mais de toute façon le ministère de l’Éducation nationale ne veut pas recruter et ce qu’il ne trouve pas, ce sont des infirmières contractuelles prêtes à travailler au smic, comme il le propose aujourd’hui sur des postes vacants.

Il en va de même pour les assistantes sociales, mal payées et particulièrement surchargées de travail en Seine-Saint-Denis. Alors, comme souvent, lorsque le gouvernement ou les patrons disent « pénurie de main-d’œuvre », il faut traduire par « pénurie de salaire » !

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