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- Lutte ouvrière n°2721
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Dans les entreprises
Laboratoires d’analyses : grève pour les salaires
Après Le Mans début septembre, c’est à Figeac, Cahors, Montauban, Mende en Occitanie, à Saint-Flour, Brioude, Brassac-les-Mines en Auvergne, que des employés de laboratoires d’analyses médicales se sont mis en grève pour les salaires
Ces techniciennes de laboratoire, infirmières, secrétaires – ce sont très souvent des femmes – ont vu leur charge de travail augmenter considérablement ces derniers mois. Derrière les déclarations satisfaites des ministres et hauts responsables de la santé sur la multiplication des tests Covid, passant allègrement sur les queues se formant devant les laboratoires, il y a ces travailleurs qui font face tant bien que mal à cette vague en enregistrant, prélevant et analysant.
Or ce travail, indispensable à la santé de tous, ne leur rapporte que des salaires souvent inférieurs à 1 400 euros par mois.
Ça et là une prime Covid de 250 euros a été versée par les patrons des laboratoires, qui eux voient leur chiffre d’affaires exploser avec l’épidémie ; mais c’est très insuffisant et la question des salaires reste entière.
Ces dernières années, la concentration dans ce secteur a donné naissance à de véritables entreprises capitalistes comme le réseau Inovie qui possède 340 sites où travaillent 4 500 salariés ou Synlab-Labco, 220 sites et 2 100 employés.
En Occitanie, au terme de la première journée de grève, le 15 septembre, le patron de Biofusion-Inovie a proposé 1 000 euros de prime au lieu de 250 euros, mais les grévistes ont continué leur mouvement toute la semaine pour une augmentation de 10 % des salaires.
Ce mouvement de grève touche aussi par endroits les employés des laboratoires d’analyses des hôpitaux publics, comme à Pau et Dreux début septembre. Là aussi les laborantins en mouvement revendiquent des hausses de salaires, ainsi qu’une prime Covid égale à celle de leurs collègues soignants et la transformation des CDD en CDI.
Il y a un test qui se vérifie partout : c’est en faisant grève que les travailleurs se font entendre.