Algérie : Bras de fer pour le droit syndical23/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2721.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Algérie : Bras de fer pour le droit syndical

Lundi 21 septembre, les travailleurs de différentes entreprises de la région de Bejaïa, en Algérie,sont venus apporter leur soutien aux 196 travailleurs de l’entreprise de logistique Numilog, victimes de la répression patronale.

Ils ont été licenciés début juillet pour avoir fait grève en soutien à trois délégués, eux-mêmes licenciés pour avoir créé un syndicat UGTA dans l’entreprise.

Parmi les travailleurs présents à la marche, certains exigeaient le paiement de leur salaire, d’autres dénonçaient l’arbitraire patronal ou la privatisation des entreprises publiques. Tous réclament l’application de l’ordonnance de justice qui oblige Numilog à réintégrer les 196 travailleurs.

Malgré le silence des principaux médias, cette grève dans le secteur privé, où les travailleurs sont privés de tout droit, a un retentissement dans tout le pays. En effet Numilog est une filiale du géant Cevital, dont le patron est Issad Rebrab, première fortune d’Algérie. Mis en prison en 2019 par le gouvernement de Gaïd Salah, Rebrab a été réhabilité par le président Tebboune qui a succédé à Bouteflika. Rebrab était l’invité vedette d’une réunion tripartite réunissant le FCE (l’organisation patronale), le gouvernement et le dirigeant du syndicat UGTA Salim Labatcha. Soutenu par le pouvoir et la direction de l’UGTA, Rebrab peut maintenant se croire au-dessus des lois.

Quant aux travailleurs, ils font l’expérience que pour défendre leur droit à l’existence et leurs droits démocratiques, ils ne peuvent compter que sur leur combativité et leur organisation.

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