Renault-Flins : débrayage pour le droit de savoir02/09/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/09/P11_Precautions_sanitaires_en_entreprise_ok_Lupo_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C43%2C900%2C550_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Flins : débrayage pour le droit de savoir

À l’usine Renault de Flins, vendredi 28 août, une quarantaine de travailleurs du secteur OA de Tôlerie ont débrayé de 6 heures à 11 heures.

Illustration - débrayage pour le droit de savoir

Deux de leurs camarades avaient été diagnostiqués positifs au Covid, sans que la direction ne pipe mot et ne signale les deux autres cas avérés dans d’autres secteurs.

Au troisième ouvrier de Tôlerie diagnostiqué positif, toujours sans réaction de la direction et même sans qu’elle daigne informer ses camarades de travail, les premiers concernés, les travailleurs du secteur, ont quitté leurs postes pour aller demander des comptes et exiger d’être dépistés. Comme la direction n’avait prévu que dix tests pour une usine de 4 000 personnes, les travailleurs ont été libérés par petits groupes pour aller se faire tester dans les laboratoires des villes proches.

Prise en flagrant délit de dissimulation d’informations et accusée par les travailleurs de les avoir mis en danger, la direction s’est sentie obligée d’organiser, lundi 31, une commission sanitaire. Les représentants syndicaux y ont appris que le patron considérait qu’il appartenait aux salariés de se faire dépister où ils voulaient, à leurs frais et sur leur temps libre.

Bref, au-delà du cinéma qu’elle répand depuis mai sur les précautions à prendre face à l’épidémie, la direction reconnaît de fait que la santé des travailleurs n’est pas son souci. Cela ne fait que confirmer ce que chacun savait !

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