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Leur société
Migrants de Calais : des conditions de vie de plus en plus dures
Treize associations ont saisi la défenseure des droits ainsi que des rapporteurs à l’ONU pour les alerter sur les conditions de vie inhumaines que subissent les migrants à Calais.
La situation s’est encore dégradée cet été, après plusieurs évacuations de camps. La première a eu lieu juste avant la visite à Calais du nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 12 juillet, venu comme tous ses prédécesseurs affirmer sa fermeté contre les migrants. Mais, la plupart des 500 personnes évacuées étant de retour dès le lendemain, une autre évacuation a eu lieu le 30 juillet. À chaque fois, les tentes sont détruites, les terrains évacués sont grillagés. La principale distribution alimentaire et le dispositif de douches ont été arrêtés, les robinets d’eau ne sont plus accessibles à cause de la présence policière. Les migrants se font confisquer leurs tentes, leurs duvets, leurs téléphones par la police, se font arroser de gaz lacrymogène. C’est ce que dénoncent aujourd’hui ces treize associations, parmi lesquelles l’Auberge des migrants et Médecins du monde.
Le Royaume-Uni et la France affichent la plus grande fermeté contre les migrants qui traversent clandestinement la Manche, et se renvoient la responsabilité de la situation. Presque tous les jours, cet été, des migrants ont tenté la traversée, certains sur de simples kayaks. Plus de 4 500 ont réussi depuis le début de l’année, déjà deux fois plus qu’en 2019. La seule solution à ce drame humain serait qu’ils aient le droit de s’installer là où ils le souhaitent.