CHU d’Angers : un rassemblement réussi10/06/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/06/2706.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU d’Angers : un rassemblement réussi

Jeudi 4 juin, hospitaliers et usagers se sont retrouvés à près de 400 devant le CHU d’Angers, pour dénoncer le manque de personnel et de lits, ainsi que la précarité et les bas salaires.

Les problèmes ne datent pas d’hier. Mais, à Angers comme partout, l’épidémie du Covid-19 les a mis en évidence comme jamais.

Deux autres rassemblements ont eu lieu à la même heure à l’hôpital psychiatrique de Sainte-Gemmes-sur-Loire et au Centre hospitalier de Saumur, rassemblant chacun une centaine de manifestants. À Angers, de nombreuses aides-soignantes et infirmières, des techniciens et des ouvriers ont témoigné de ce qu’ils ont vécu pendant ces deux mois. Gants, masques, surblouses : tout manquait, et ces pénuries les ont mis en danger.

Pour couronner le tout, la direction du CHU a imposé dans plusieurs services des journées de 12 heures, avec des alternances entre jour et nuit, imposant plus généralement des conditions de travail indignes, sous couvert de la crise. La direction aimerait évidemment maintenir ces déréglementations qui lui permettent des économies notables en personnel. Quant à la prime de 1 500 euros, la direction explique qu’elle voudrait bien la verser à tous, mais que c’est interdit par le décret. Alors, en attendant, elle se contente d’un courrier de remerciement !

Ni médailles ni charité, mais des augmentations de salaire et des embauches : voilà quelles étaient les revendications du jour. Car les travailleurs de la santé ne supportent plus de voir des milliards distribués aux grands capitalistes en pure perte ; ils veulent que cet argent soit consacré à augmenter les salaires et créer des emplois. À la fin de leur rassemblement, les manifestants se sont donné rendez-vous le 16 juin, jour de grève dans la santé. Leur colère ne restera pas confinée !

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