Violences policières : interdisez ces preuves que je ne saurais voir03/06/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/06/2705.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Violences policières : interdisez ces preuves que je ne saurais voir

Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a tenu le 26 mai à marquer son soutien aux pires pratiques policières.

Ciotti veut lutter contre l’insécurité… dont seraient victimes les policiers ! Pour cela, il a déposé une proposition de loi visant à interdire « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires, de policiers municipaux ou d’agents des douanes ». La peine serait une condamnation à 15 000 euros d’amende et à un an d’emprisonnement. Rien que ça !

Il faudrait donc se contenter de faire confiance à la parole des policiers soupçonnés de brutalité, dont on s’aperçoit qu’elle est souvent mensongère quand elle est confrontée aux vidéos prises par des témoins.

La veille du dépôt du projet sécuritaire de Ciotti à l’Assemblée nationale, l’indignation avait commencé à se généraliser à la vue de la vidéo de la mise à mort de George Floyd par des policiers de Minneapolis. Et un jour après des policiers de Neuilly-sur-Marne ont été filmés en train d’insulter et de tabasser un homme qu’ils avaient déjà menotté. Visiblement, ces faits ne font que convaincre Ciotti qu’il ne faut surtout pas les montrer.

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