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- Lutte ouvrière n°2701
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P&O Ferries – Calais : un patron à l’offensive
Dans un premier temps, le trafic transmanche de marchandises et de voyageurs a continué normalement malgré l’épidémie.
Mais, la situation sanitaire se dégradant, les limites du nombre de passagers à bord des car- ferries ont été abaissées à 150 (pour une capacité maximale habituelle de quelque 2 000). Puis, le trafic des voyageurs, sauf exceptions très limitées, a été totalement stoppé.
C’est alors que la direction de P&O Ferries a poussé des cris d’orfraie, retirant du service la moitié de sa flotte entre Calais et Douvres, au motif qu’il ne serait pas rentable de ne transporter que du fret. Elle exige près de 250 millions de livres, dont 150 millions de livres du contribuable britannique, rien de moins. Faute de quoi, elle menace de ne plus assurer le trafic entre l’Angleterre et le continent, ce qui fait peser le risque d’une pénurie de produits vitaux.
Sous prétexte de crise sanitaire, P & O annonce de plus une véritable attaque en règle contre ses salariés anglais : suppression des congés payés en période de forte activité, planification imposée en période basse, remise en cause des salaires, des roulements de travail. Elle y ajoute l’engagement à renoncer au droit de grève, la suppression de toutes les dispositions relatives à l’ancienneté, en particulier en cas de licenciement, l’alignement des conditions de travail sur le plus bas niveau au nom de la concurrence.
L’objectif est la baisse de 20 % des coûts, au rang desquels elle range, bien évidemment, les salaires et le nombre de salariés.