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La société en crise
Aide alimentaire : un montant dérisoire
Aux 5,5 millions de personnes qui bénéficient régulièrement ou ponctuellement de l’aide alimentaire se sont ajoutés tous ceux qui ont perdu leur emploi, travailleurs précaires ou saisonniers, ou salariés en chômage partiel qui subissent des pertes de salaires.
L’arrêt des cantines scolaires et l’augmentation des prix alimentaires ont encore aggravé les choses. À Paris, place de la République, 600 personnes viennent chaque soir chercher un panier-repas, contre 200 habituellement. À Nantes, la distribution hebdomadaire est passée de six à onze tonnes de nourriture, selon la Fédération française des banques alimentaires.
Face à cette situation catastrophique, le gouvernement vient d’annoncer un budget de 39 millions d’euros pour aider les associations et les collectivités locales qui distribuent de l’aide alimentaire, en plus des aides déjà annoncées qui seront versées aux familles bénéficiaires du RSA, de l’ASS, ou des allocations familiales.
Ces aides sont une aumône comparées aux dizaines de milliards prévus pour aider le grand patronat. Elles permettront à peine à certains de survivre.
Le préfet de Seine-Saint-Denis redouterait, paraît-il, des émeutes de la faim. Preuve que les dirigeants de ce système savent qu’il est insupportable.