Je travaille à La Poste, sur une plateforme de distribution du courrier à Marseille. Au début du confinement, nous travaillions un jour sur deux, pour diviser par deux le nombre d’agents présents en même temps. Depuis le 1er avril, nous sommes tous présents le mercredi, jeudi et vendredi. Cela veut dire plus d’une centaine de postiers qui se côtoient sur le même lieu de travail, se croisent à l’entrée comme à la sortie du site, et cela augmente le risque de contamination de tous.

Par contre, la direction a décidé que les cadres ne se réuniraient pas à plus de cinq dans une même pièce. Y aurait-il deux poids, deux mesures ? La Poste devrait garantir la santé et la sécurité de tous ses agents.

Une collègue en CDD vient de contracter le Covid-19. Elle cumulait deux emplois pour compléter son petit salaire, augmentant le risque d’être contaminée. Bien sûr, elle ne l’aurait pas fait si elle avait eu un salaire décent. La précarité, il faudra s’en débarrasser tout autant que du virus !