L’entreprise Total n’a que faire des paroles creuses de Bruno Le Maire sur la « modération » dans le versement des dividendes aux actionnaires.

Elle vient d’annoncer qu’elle leur versera, comme prévu le 1er avril, le troisième quart des dividendes calculés sur l’année 2019, c’est-à-dire 1,8 milliard d’euros, somme en hausse de 6 % par rapport à 2018. Et si elle affirme renoncer à sa politique de rachat d’actions, il n’y a là aucune intention « vertueuse » : c’est juste que, dans la conjoncture économique actuelle, cela est moins rentable pour les gros actionnaires.

Dans le même temps, Total a annoncé 745 millions d’euros d’économies sur les coûts d’exploitation, à commencer par le gel immédiat des recrutements. En six ans, les coûts de production ont déjà été divisés par deux, une diminution obtenue en augmentant par contre l’exploitation des travailleurs !

On voit bien que les rodomontades du gouvernement n’ont absolument aucun effet sur les capitalistes.