L’équipe syndicale SUD a alors écrit un mail à la direction demandant que masques et tests de dépistage soient fournis au personnel. Elle a dans un premier temps refusé en invoquant les protocoles habituels. Dans une deuxième lettre collective, les délégués ont alors averti que les salariés pourraient dans ce cas exercer leur droit de retrait.

L’idée même que des salariés puissent la juger responsable d’une éventuelle contamination a fait sortir la direction de l’hôpital de ses gonds. Et c’est lors de sa prise de poste, à 6 h 30, samedi 4 avril, devant ses collègues, que la directrice et le DRH ont informé une des déléguées signataires de sa mise à pied immédiate.

Depuis, le soutien se manifeste parmi le personnel et bien au-delà de l’établissement. De son côté, la direction tente de faire signer dans l’hôpital une pétition déclarant que le personnel ne manque de rien pour travailler en sécurité. Contactée par la presse, elle a eu l’audace d’affirmer : « Cet agent a jeté le trouble et le discrédit sur notre action dans la gestion de cette crise. »

La direction de l’hôpital d’Hautmont ose s’en prendre à des salariés qui revendiquent de ne pas risquer leur vie en travaillant. C’est inadmissible.