ArcelorMittal – Florange : le virus du profit ferme la cokerie08/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2697.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal – Florange : le virus du profit ferme la cokerie

ArcelorMittal a annoncé lundi 6 avril la fermeture définitive de la cokerie de Serémange-Erzange en Lorraine. 173 emplois directs vont être supprimés, sans compter les intérimaires et les sous-traitants.

La cokerie alimentait en coke les hauts fourneaux de Dunkerque – après avoir fourni pendant des décennies ceux de Florange fermés depuis 2012.

Le prétexte de cette fermeture est la crise sanitaire du coronavirus qui provoque une baisse de la demande d’acier. Du coup, la cokerie de Dunkerque suffirait à fournir les hauts-fourneaux qui auraient un an de stock.

Par ailleurs, Arcelor, écologie oblige, explique qu’une cokerie rejette beaucoup de CO2 dans l’air. Alors la fermeture lui permet de réduire les émissions du groupe. Il en profite aussi pour fermer une installation source de plusieurs pollutions dans la vallée de la Fensch par manque d’entretien et d’investissement.

Mais la vraie raison est financière. Le coke de Lorraine coûte plus cher à produire car il faut apporter le charbon, qui n’y est plus extrait, et faire voyager jusqu’à Dunkerque le coke fabriqué.

ArcelorMittal fait payer par l’État le chômage partiel dans ses usines mises en partie à l’arrêt. En échange, le gouvernement lui demande de ne pas licencier.

Mais ce patron, qui depuis bien longtemps montre que c’est lui qui décide, n’en a cure : Sarkozy promettait de s’opposer à la fermeture de l’aciérie de Gandrange et Hollande à celle des hauts-fourneaux de Florange. Les deux ont fermé.

Les présidents et les ministres parlent, les capitalistes décident en fonction de leurs seuls intérêts.

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