CASVP : l’aide sociale en trompe-l’œil01/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2696.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CASVP : l’aide sociale en trompe-l’œil

Au Centre d’action sociale de la Ville de Paris, la gestion de la crise sanitaire et du confinement est un véritable désastre pour le personnel et pour les demandeurs d’aide sociale.

Depuis le 19 mars, la majorité des travailleurs sociaux et administratifs sont confinés chez eux et la direction leur demande de continuer le travail à distance. Accueillir des personnes pauvres, isolées ou victimes de violence, cela nécessite un lien, difficile à établir au téléphone et derrière un écran. À cela s’ajoute que le personnel est prié de travailler avec son propre matériel informatique et sans les logiciels adéquats. En rendez-vous avec son téléphone portable, souvent entouré de ses enfants, et en train d’enregistrer des données confidentielles dans son propre ordinateur : le télétravail social au CASVP, c’est clairement du bricolage.

Dans le même temps, quelques dizaines de travailleurs sociaux continuent d’accueillir le public dans six antennes sur les vingt habituellement ouvertes à Paris. Jusqu’à la deuxième semaine du confinement, ils y travaillaient sans masques, sans gants et sans gel hydroalcoolique. Quant aux visiteurs, s’ils ont réussi à décrocher un rendez-vous, il n’y a toujours rien de prévu pour leur protection.

Bien sûr, la réorganisation chaotique s’ajoute aux difficultés existantes. Alors que, dans ce contexte de confinement, l’inquiétude grandit quant aux violences conjugales et à la protection des enfants, les travailleurs sociaux, avec les moyens dont ils disposent, sont dans l’impossibilité d’aider. La direction et les élus de Paris, eux, ne se soucient que de faire briller la vitrine et de faire comme si l’aide sociale continuait normalement.

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