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Leur société
Pénicaud, au service du patronat
Mardi 3 mars, après qu’une salariée de la RATP a été infectée par le coronavirus, des travailleurs de la régie parisienne faisaient valoir leur droit de retrait. À juste titre, ils s’estimaient en danger de contamination, puisqu’en contact avec le public mais sans aucune solution hydroalcoolique ni autre moyen de désinfection.
Trois jours plus tard sur Europe 1, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s’exclamait : « Si la RATP s’arrête parce qu’il y a un agent contaminé, on n’est pas dans le respect du droit de retrait. Un droit de retrait n’est jamais collectif. C’est individuel, s’il y a un danger grave ou imminent pour votre vie ou votre santé. Il y a très peu de situations de travail de ce type-là. » Et d’ajouter avec condescendance : « Il ne faut pas paniquer ».
Selon Les Échos, on considère au ministère du Travail que, du moment qu’un employeur respecte les consignes données par les pouvoirs publics, le droit de retrait ne peut pas s’appliquer. Pour le ministère comme pour les patrons, l’essentiel est que les salariés soient au travail et n’aillent pas invoquer n’importe quelle raison, par exemple protéger leur santé.