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Dans les entreprises
Port de Marseille : une sollicitude politique qui rapporte
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a décidé début février de verser trois millions d’aides supplémentaires aux entreprises du port de Marseille-Fos pour compenser les conséquences des dernières grèves des salariés du port.
Le président de région fait bien évidemment porter la responsabilité de difficultés financières éventuelles aux travailleurs. Il a affirmé : « Les effets globaux de la grève ne sont pas mesurables. Ils le seront à chaque nouvelle d’un armateur de croisière annonçant qu’il ne passera plus par Marseille, à chaque entreprise qui fermera. » Il y a là avant tout une propagande antigrève et un prétexte pour financer le patronat. Cette somme s’ajoute en effet au plan Région Sud Défensif pour lequel 10 millions ont été débloqués.
Pour bien insister, le président de la région a aussi demandé aux autorités du Grand port maritime de Marseille (GPMM) de consentir des rabais commerciaux, et à la ville de Marseille, à la métropole et aux départements de verser aussi leur part à ce prétendu sauvetage.
Sans s’en prendre officiellement au droit de grève, les pouvoirs publics se relaient pour dénoncer son usage. Les subventions viennent à la rescousse dans cette guerre.