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Hôpitaux : la lutte continue
Mi-janvier, plus de 1 200 responsables médicaux des hôpitaux ont annoncé leur démission de toutes les fonctions administratives pour protester contre les restrictions budgétaires dans les établissements et dénoncer la difficulté croissante du personnel à soigner correctement les patients.
Depuis, de nombreuses actions collectives ont eu lieu dans différents hôpitaux de Paris et des régions, pour préparer une journée de mobilisation, le 14 février, sur le thème d’une « déclaration d’amour » à l’hôpital public.
Dans de nombreux établissements hospitaliers, la présentation des vœux par la direction a été interrompue par des soignants qui, soit tournaient le dos à celle-ci pour afficher leur protestation, soit jetaient leur blouses en tas sur le sol après une lecture du serment d’Hippocrate. À l’hôpital Robert-Debré à Paris, un grand SOS a été affiché avec les lumières des fenêtres de l’hôpital. Ailleurs, les soignants réalisent des clips souvent pleins d’humour, comme le « Balance ta blouse » des Urgences de Saint-Nazaire.
La colère qui a commencé à s’exprimer avec la grève des Urgences, débutée en mars 2019, ne s’est donc pas éteinte. Après le succès de la manifestation nationale du 14 novembre à Paris, les responsables médicaux du Collectif inter-hôpitaux (CIH) ont fait le choix regrettable d’interrompre leur mouvement durant la période de la grève des cheminots. Les questions posées sont pourtant fondamentalement les mêmes.
Avec les démissions collectives, le CIH tente aujourd’hui de relancer la mobilisation des soignants. Le 14 février, des manifestations et de nouvelles actions sont prévues un peu partout. Un succès pourrait être une nouvelle étape vers une mobilisation plus large, tant les économies sur la santé sont un pan de la politique gouvernementale d’attaques contre les classes populaires.