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Les nôtres
Notre camarade Hervé Morvan
Notre camarade Hervé Morvan nous a quittés fin janvier, à l’âge de 71 ans.
Dans la vie, la maladie n’avait pas fait de cadeaux à Hervé, que nous appelions Dossange. En 1992, on lui découvrait la maladie de Hodgkin. Heureusement, il fut soigné rapidement et put reprendre sa place parmi nous.
Nous l’avons connu au début des années 1970 lors de la grève des « perfos » dans le service informatique de la Régie Renault où il était employé, après avoir été ouvrier au Montage en Sellerie dans l’île Seguin, où il avait été embauché fin 1968. Quand à l’époque il nous parlait de son travail d’informaticien, des « applications » pour gérer le service de la paye ou d’autres services, nous n’y comprenions rien. Aujourd’hui, nos téléphones sont remplis de telles applications.
Rapidement, il a animé et participé à la rédaction des échos du bulletin Lutte ouvrière des Bureaux de Renault Billancourt. Il nous était indispensable pour dénoncer les sales coups de la direction. Comme beaucoup d’entre nous, il fut confronté aux petits bureaucrates locaux de la CGT, et aussi de la CFDT, qui ne voulaient pas qu’il soit en position éligible aux élections de délégués du personnel compte tenu de son appartenance à Lutte ouvrière. Cela nous a amenés à créer dans ce secteur un syndicat démocratique qui en deux ans a eu quatre élus. Nous n’avons pas été reconnus représentatifs, mais nous nous sommes fait respecter. Plus tard, il a rejoint un autre secteur où, en tant que délégué, il a dû là encore s’affronter à la direction.
Parti à la retraite et installé à La Ferté-Bernard, il a continué à mener une vie de militant de Lutte ouvrière, participant aux activités sur sa ville et ailleurs, avec l’enthousiasme et la volonté de convaincre. Élu conseiller municipal à La Ferté-Bernard, cela lui donna l’occasion de défendre ses idées dans une petite ville où les gens du monde du travail n’étaient pas vraiment représentés.
Hervé était viscéralement du côté des petites gens, des travailleurs, il était communiste tout simplement. C’est sûr, il est parti trop tôt et il va nous manquer, à nous et à ses proches.