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- Lutte ouvrière n°2687
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Leur société
Réfugiés : évacuation forcée de campement à Paris
Sur ordre du préfet de région, la police a évacué le 28 janvier plus de 1 400 personnes qui dormaient – tant bien que mal – dans la rue à la porte d’Aubervilliers en périphérie de Paris.
C’était la soixantième opération policière destinée à démanteler un campement de ce type à Paris depuis 2015, sans que le problème des réfugiés à la rue soit pour autant réglé.
Selon le préfet, l’évacuation est une mise à l’abri au milieu de l’hiver. Des gymnases et autres lieux ont été réquisitionnés auprès des communes, établissements scolaires, etc. et des bus y ont transporté les gens évacués. L’État se lave les mains de la suite en transférant à des associations la gestion quotidienne de ces lieux, qui sont souvent très éloignés des administrations où les réfugiés ont déposé leur demande d’asile. Cette mise à l’abri est de toute façon provisoire.
Il n’est donc pas étonnant qu’une partie des personnes évacuées en novembre de la porte de la Chapelle soient déjà parties d’elles-mêmes de ces lieux et soient retournées à Paris… souvent à la rue porte d’Aubervilliers. De même il est prévisible que des évacués de la porte d’Aubervilliers chercheront à revenir à Paris et se retrouveront non loin de là, à la porte de la Villette où un campement de plusieurs centaines de personnes existe déjà, en attendant qu’il soit aussi démantelé par la police.
Ces Érythréens, Afghans, Tibétains, etc., sans le sou depuis qu’ils se sont ruinés pour venir en Europe dans l’espoir d’une vie un peu moins dure, n’ont pas le droit de travailler ni aucun autre droit, même pas celui de dormir dans la rue. L’État ne reconnaît du bout des lèvres leur existence que pour les chasser encore et encore ; en toute inhumanité.