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- Lutte ouvrière n°2682
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dans le mouvement
Électriciens et gaziers : effets des grèves et effets des tempêtes
Les retraites du personnel des IEG (Industries électriques et gazières) sont tout autant menacées que celles des cheminots et autres professions. Les salariés d’EDF et de ses filiales (RTE, Enedis) et d’Engie (ex-Gaz de France fusionné avec Suez) soit 140 000 en tout, sont donc aussi dans le mouvement.
Cela se marque par des grèves. Le 5 décembre, selon la direction, il y avait près d’un gréviste sur deux, entre 50 % et 60 % selon la CGT, et notamment un pourcentage supérieur dans le nucléaire où plusieurs délestages ont eu lieu, obligeant EDF à importer du courant de l’étranger pour éviter des coupures importantes dans le pays. Il convient toutefois de signaler qu’il suffit d’une heure de grève pour être comptabilisé comme gréviste.
Le 10 décembre, selon la direction, il y avait 31 % de grévistes, mais 41 % dans les centrales nucléaires. Enfin le 17 décembre, toujours selon la direction, on comptait 37 % de grévistes, mais 48 % dans le nucléaire. Parallèlement aux grèves et manifestations ainsi qu’aux délestages, plusieurs coupures ont eu lieu.
Ces coupures, qui ont l’approbation du personnel, sont ciblées, c’est-à-dire qu’elles visent principalement des centres administratifs, des centres des impôts, des hypermarchés et galeries marchandes, des zones industrielles, des mairies, etc. Mais il est arrivé assez souvent que de simples usagers se trouvant au voisinage aient également été victimes de ces coupures.
Dans le même temps, et pour faire bonne mesure, l’électricité qui avait été coupée à des personnes démunies leur a été rétablie. D’autre part, des usagers ont été mis au tarif heure creuse. Mais la ministre de la Transition énergétique a demandé à RTE ainsi qu’à Enedis (l’organisme de distribution de courant) de porter plainte, s’indignant dans les médias de ces coupures « scandaleuses ».
Peu de temps après, les tempêtes ont provoqué dans le pays des coupures beaucoup plus importantes, bien des lignes électriques n’étant toujours pas enterrées. La ministre n’a cependant pas fait de commentaire. Quant à réparer les dégâts et rétablir le courant aux usagers, ce sont bien sûr des équipes de travailleurs d’EDF qui sont parties le faire.