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Routiers : la journée du 16 décembre
L’ensemble des syndicats de la branche transport et logistique ont appelé le 16 décembre à des opérations escargot, des blocages sur certaines zones de logistique et des axes routiers, pour exiger un treizième mois, des revalorisations de salaire et le maintien du congé de fin d’activité à 57 ans cofinancé par l’État et les patrons.
La CGT et FO, qui participaient à cette action, appellent depuis le 5 décembre à rejoindre le mouvement de grève contre la réforme des retraites. L’appel de lundi 16 avait déjà été décidé il y a quelques semaines, indépendamment du mouvement de grève contre la réforme des retraites par les autres syndicats, dont la CFDT, majoritaire dans le secteur.
Comme pour les autres salariés, concernant les mesures spécifiques de retraite, par la voix d’Élisabeth Borne le gouvernement se veut rassurant mais renvoie à la discussion entre les syndicats et la fédération patronale. Il n’y a aucun engagement ferme que l’État continue à mettre la main à la poche, et encore moins de la part de la fédération patronale de proroger l’accord pour ces congés de fin d’activité qui prend fin en 2020. Or, nombre de chauffeurs ont des problèmes de dos et ne peuvent pas conduire jusqu’à 62 ans.
Quant aux salaires, beaucoup restent au smic toute leur carrière et n’ont un salaire décent qu’en alignant les heures supplémentaires. D’autres, dans le transport scolaire par exemple, sont contraints aux temps partiels, avec parfois moins de 800 heures par an.
La colère légitime des chauffeurs routiers rejoint celle de l’ensemble des travailleurs qui subissent des conditions de travail difficiles, usantes, avec des salaires qui ne permettent pas de vivre décemment. Ils voient que leurs conditions de retraite vont être encore dégradées, tout comme les salariés de nombreux secteurs en grève.
À l’issue des négociations, le patronat a juste donné un calendrier de discussions sur les conditions de travail des chauffeurs à temps partiel. Les patrons se sont battus récemment pour obtenir du gouvernement de ne pas avoir à payer une taxe sur le gazole ; aux salariés de défendre leurs conditions de travail, leurs salaires et leurs conditions de retraite.