Depuis le 5 décembre, sur la ligne 9 du métro, au terminus de Porte-de-Saint-Cloud, les grévistes se réunissent tous les jours en assemblée générale (AG). Ils ont élu un comité de grève comptant huit membres. Le bluff du gouvernement n’entame pas leur détermination et ils votent chaque jour, à l’unanimité et sous les applaudissements, la poursuite de la grève.

À plusieurs reprises, des grévistes du dépôt de bus de Point-du-Jour, à proximité, sont venus assister à l’AG et ont à leur tour accueilli les grévistes du métro dans leur dépôt. Ils ont aussi mis à disposition leurs locaux pour fabriquer la banderole de 10 mètres destinée à être accrochée au-dessus du périphérique. L’accrochage de la banderole, fait par une quinzaine de grévistes lundi 16 au matin, a connu un franc succès et leur a valu, de la part des automobilistes coincés dans les embouteillages, beaucoup de coups de klaxon et de poings levés en soutien à la grève.

À l’AG du lundi 16, un agent de station a annoncé avoir convaincu bon nombre de ses collègues de se remettre en grève le lendemain, triplant le nombre de grévistes parmi eux. Un bus a été réservé pour se rendre à la manifestation et a été vite rempli.

Le chantage du gouvernement à la trêve de Noël ne marche pas, et certains font d’ailleurs remarquer que cette année, pour une fois, ils pourront le f
êter avec leurs enfants… car ils ne travailleront pas.

La direction ayant tenté d’intimider un gréviste de la ligne 9, en le menaçant de sanctions, tous les présents à l’AG ont affirmé leur détermination
à soutenir leur camarade, ainsi que les non-commissionnés (en période d’essai) qui ont choisi de faire grève.

Mardi 17 au matin, une distribution de tracts, payés par les grévistes eux-mêmes, a été organisée sur un rond-point, en direction des passants et des automobilistes. Une fois de plus, les nombreuses remarques de soutien ont permis de mesurer la popularité de la grève.