À Thiais, dans le Val-de-Marne, la grève reste très forte depuis le 5 décembre : lundi 16, 20 % seulement des conducteurs prévus pour la journée sont sortis, et certains comptaient bien se remettre en grève le lendemain pour la manifestation.

Depuis jeudi 12, les grévistes ont pris l’habitude de rejoindre les piquets d’autres centres de bus. Se retrouver à 200 devant un dépôt renforce le moral et leur donne l’occasion de rencontrer des enseignants ou d’autres travailleurs en grève venus les soutenir.

Chez les conducteurs en grève, on ressent la préoccupation de plus en plus marquée de ne pas se couper des non-grévistes et d’éviter de fournir ainsi aux médias des prétextes pour calomnier les travailleurs mobilisés.

Les efforts du gouvernement et de la direction pour créer la division entre d’un côté les conducteurs les plus anciens, qui selon eux ne seraient pas touchés par la réforme, et de l’autre côté les jeunes et les collègues du privé, suscitent sarcasmes et indignation.

Depuis dimanche15, les grévistes ont installé un sapin de Noël dans la cour du dépôt, pour montrer qu’ils ne se laissent pas impressionner par cette propagande. Comme le disait un gréviste : « Le gouvernement nous accuse de priver les enfants de cadeaux à Noël, mais nous on se bat pour leur offrir un avenir. »