Hauts-de-Seine : coupes tragiques dans l’Aide sociale à l’enfance18/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2681.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

dans le mouvement

Hauts-de-Seine : coupes tragiques dans l’Aide sociale à l’enfance

Mercredi 11 décembre, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, un adolescent a été poignardé à mort par un autre. L’un et l’autre vivaient dans un hôtel social, avec 28 autres jeunes livrés à eux-mêmes. Ils relevaient de l’Aide sociale à l’enfance.

Les éducateurs dénoncent la fermeture de foyers, où les adolescents seraient mieux encadrés. Dans ce département, au moins cinq foyers pour jeunes ont fermé en dix ans, a expliqué une éducatrice spécialisée. Dans les hôtels, la drogue, les violences voire la prostitution sont présents. Le nombre d’enfants suivis par un éducateur est passé de 20 à 60, voire 80.

Dans les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France, présidé par le politicien de droite Patrick Devedjian, les coupes succèdent aux coupes. En quelques années, le nombre de psychologues employés par le département est passé de 60 à 17. Les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ne peuvent plus être joints par téléphone, la gestion des appels ayant été confiée à une entreprise privée, etc.

Cela fait des mois que les travailleurs sociaux protestent contre les coupes auxquelles procède le département, et les conséquences pour les jeunes dont ils s’occupent. Vendredi 13 décembre, quelques dizaines d’entre eux manifestaient devant le conseil départemental pour dire leur colère après le drame de Suresnes.

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