Jeudi 5 décembre à Ivry, dans le Val-de-Marne, il y avait eu 85 % de grévistes dans les écoles primaires et 60 % dans les collèges et les lycées, de nombreux enseignants s’étant débrouillés pour être à la manifestation à Paris.

Depuis, la grève a été reconduite tous les jours avec un taux fluctuant mais, les grosses journées, le plein est fait. Des assemblées générales quotidiennes ont regroupé des grévistes du primaire et du secondaire. À plusieurs d’entre elles, des salariés territoriaux de la ville d’Ivry, eux aussi très mobilisés, étaient présents.

Des équipes ont fait des tournées pour discuter avec les autres enseignants et les parents d’élèves dans les établissements scolaires de la ville, leur proposant de participer aux assemblées des autres secteurs en grève (RATP, SNCF), mais aussi pour s’adresser aux travailleurs de La Poste, de Carrefour, Darty-Fnac… Certains ont préparé un argumentaire, rédigé des tracts pour toucher le plus de monde possible. Car la conscience de la nécessité d’élargir le mouvement est présente.

Une manifestation locale a été organisée vendredi 13 décembre, regroupant plus de 1 000 personnes, enseignants, parents d’élèves, lycéens, agents de la RATP, de la ville, travailleurs sans-papiers… Mardi 17 décembre la grève était encore massive, avec une vingtaine d’écoles fermées sur 28.

Les annonces du gouvernement n’ont fait que renforcer la volonté d’aller jusqu’au retrait de la réforme.