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Aubervilliers : poursuites absurdes contre un manifestant
Vendredi 13 décembre, Julien, enseignant d’Aubervilliers et militant du syndicat Sud, est passé en comparution immédiate au tribunal de Bobigny.
Sur sa demande, son procès est renvoyé au 10 janvier. Cela faisait suite à 40 heures de garde à vue et à son interpellation violente.
Mercredi 11 décembre, vers 6 heures du matin, alors que plusieurs dizaines d’enseignants de la ville étaient venus renforcer pacifiquement le piquet de grève tenu par une trentaine de salariés de la RATP, au centre bus rue de la Haie-Coq, il avait été violemment embarqué par la police sans raison apparente.
Devant le commissariat d’Aubervilliers, jusqu’à 100 personnes, dont plusieurs élus locaux et un groupe de travailleurs de la RATP, ont témoigné à trois reprises leur indignation et leur soutien chaleureux à Julien, au rythme d’une joyeuse batucada.
Vendredi 13 décembre, devant le tribunal et dans la salle d’audience, tous se sont de nouveau rassemblés pour dénoncer la répression et les accusations absurdes qui lui sont faites. En effet un policier porte plainte pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique car, selon un scénario particulièrement farfelu, un cône de chantier en plastique aurait rebondi et l’aurait blessé. La RATP avance aussi le reproche d’entrave à la liberté de travailler. Mais, Julien s’est déclaré innocent, ajoutant que le seul à avoir été blessé ce jour-là, c’est lui.
Heureux qu’il soit enfin sorti, ses camarades préparent sa défense.